A voir le temps passé et le nombre de phases écrites et remaniées par Marcel Proust pour parvenir à celle connue de nous tous: "Longtemps, je me suis couché de bonne heure.", je trouve que je vais presque vite dans la rédaction de mon second roman!
Les brouillons d'un Flaubert ou d'un Zola font taire mon impatience et me rassurent. A côté d'eux, j'écrivaille! Mais je jubile:
- en voyant le mal de chien qu'ils ont eu à esquisser un plan général, puis détaillé, à trouver un titre.
- en mesurant combien la place réservée à se documenter a été importante.
Je partage ce besoin d'enrichir ou d'alléger tel ou tel passage, voire de le changer de place.
Je compatis en comptant le nombre de ratures.
Je reste sans voix devant cette opiniatreté à chercher le mot juste, qui se traduit par des listes de mots approchant celui jugé insatisfaisant.
Je m'attendris lorsque je vois apparaitre un dessin qui signe une pause ou une panne d'inspiration.