Tous les moyens sont bons pour retarder le moment de s'attaquer à un prochain roman. Peut-être mesure-t-on mieux, en toute modestie et l'expérience aidant, le chemin qui reste à parcourir pour avoir l'aisance d'un Gary, la perspicacité d'une Austen, l'autodérision d'un Rouart ou d'un Weyergans, le talent de conteur d'un Gauthier ou d'un Dumas, la sagesse d'un Cheng, la culture d'une Yourcenar, le style d'une Cardinal...
Plus on avance et plus c'est difficile. Il y a tant de choses à améliorer: un manque de profondeur, des histoires mal ficelées, des personnages mal léchés, un style par trop académique...
Cependant n'est-il pas préférable de se ranger de l'avis de Marilyn Kennedy: " Il vaut mieux prendre des décisions audacieuses et risquer de se tromper, plutôt que de tergiverser sans fin et avoir raison trop tard."